• Article rédigé par Barbara et Elodie

     

    I) Cadre historique :

    A) Définition de l’art Roman :

     L’art Roman désigne un style spécifique naît en Europe méridionale (nord de l’Italie, Catalogne) à la fin du Xe siècle et se développe jusqu’à la fin du XIIe. Il est à la fois un style architectural, pictural et décoratif.

    L’art Roman se distingue de l’art gothique par des caractéristiques qui lui sont spécifiques en termes d’architecture, de sculptures et de peintures.

     

    B) Contexte historique :

     

    C’est à la fin du Xe siècle qu’apparaît la volonté  d’un nouvel élan bâtisseur qui crée les conditions d’un renouveau de l’art.

    Premier âge roman (950-1060) : il se caractérise par une nef à trois vaisseaux (étant le narthex, le vaisseau central et les bas-côtés), une abside mais pas de transept. Les églises romanes sont de petites tailles et massives de par l’épaisseur des murs. La charpente en bois est remplacée par un des voûtes en pierre. On ajoute également des colonnes et des ajouts extérieurs. Les sculptures se développent ainsi que les chapiteaux vers 1025.

    Deuxième âge roman  (1060-1130) : les infrastructures religieuses adoptent un plan en croix latine. On retrouve des voûtes en berceau et des voûtes en arête. Les poussées sont contenues par des murs épais ou des bas-côtés avec contreforts. On réalise des élévations à trois niveaux en ajoutant des tribunes et de hautes fenêtres qui permettent un éclairage de la nef. Bien qu’on retrouve à l’intérieur des peintures, la sculpture est aussi privilégiée avec les chapiteaux et l’invention en 1100 des tympans sculptés qui ornaient l’entrée des édifices.

     

    II) Les caractéristiques de l’art Roman :

     

    A) L’architecture :

     

    La forme extérieure des édifices issus de l’art Roman est massive et élaborée à l’aide de grandes voûtes de pierres. Toutes les ouvertures sur les murs ont une forme arrondie et sont étroites. Les murs sont agrémentés de nombreuses sculptures et peintures. La hauteur des constructions ainsi que les ouvertures sont limitées du fait de cette architecture imposante et du poids des édifices.

    A l’origine, le toit des églises était construit à partir de bois. Comme cette matière brûle facilement, les bâtisseurs, pour pallier cela, ont décidé de remplacer le bois par la pierre. Cependant, le problème majeur réside dans  le poids de la pierre ne permettant pas à la structure de tenir du fait des forces exercées d’écartement sur les murs qui supportent la voûte. Ils mirent en place un système permettant de maintenir la structure par le biais de plusieurs éléments architecturaux.

    • Ø      La voûte en berceau : une  voûte est une structure destinée à couvrir un espace vide entre deux murs parallèles. Le système de voûte en berceau est constitué d'une série d'arcs appelés arcs en plein cintre. Les voûtes en berceau ne pouvaient pas être très hautes car le poids des pierres en haut de la voûte avait seulement deux supports étant les deux colonnes de la voûte.
    • Ø      Les contreforts : ils consistent en un bloc de maçonnerie très épais qui sont élevés à l'extérieur des  murs  pour les soutenir. Ils servent de soutien à la structure. Cette conception architecturale repose sur un système de poussées, de contre-poussées et de contrebutement.

    Les églises romanes sont parfois sous forme de croix du fait de la formation de deux nefs dont une transversale qui est appelée le transept.

     

     

    Cette conception architecturale repose sur un système de poussées, de contrepoussées et de contrebutement.

     

    B) Les sculptures :

     

    Les caractéristiques de l’art roman concernant les sculptures qui ornent les édifices sont issues d’un monde imaginaire. On les retrouve dans la structure du bâtiment, sur les murs, les colonnes. L’espace était très occupé par les sculptures.

    En effet, les sculpteurs s’inspiraient des mythes et du folklore car chaque créature représentait le bien ou le mal. Cela explique pourquoi nous retrouvons dans les sculptures romanes des représentations de créatures, de bêtes imaginaires, telles que des dragons ou bien des griffons.

    Par exemple, la sirène est une créature mythique représentant le mal, en effet celle-ci séduisait les navigateurs qui, attirés par leur chant perdaient le sens de l’orientation, fracassant leurs bateaux sur les récifs où ils y étaient dévorés.

    Au contraire, le cerf représente le bien du fait de son association à la sainteté, il chasse les serpents et il est assimilé au Christ qui chasse le mal par ses bonnes paroles.

    En plus des sculptures de créatures, une autre des caractéristiques de celles-ci est qu’elles représentent également les sujets Bibliques et notamment le jugement dernier.

    De surcroît, les sculptures de l’art roman avaient un rôle de transmission. Le peuple pour la plupart analphabète pouvait alors prendre connaissance des sujets bibliques en lien avec l’Ancien et le Nouveau Testament.

    De plus on avait principalement une opposition du bien et du mal avec un Dieu miséricordieux. On a alors une forme de foi terrifiée avec l’image du Dieu du tympan donnant une impression de puissance terrifiante.

    Toutes ces sculptures étaient des mises en scène de la vie quotidienne, de la Bible mais aussi de créatures fantastiques. Ces mises en scène permettaient d’accroître la ferveur religieuse.

    On a dans l’art roman un véritable bestiaire, les sculptures d’animaux, réels ou issus des mythes et du folklore étaient abondantes.

    Les sculptures ne sont pas de simples ornements dans l’art roman, elles s’intègrent à l’architecture en articulation avec les structures composant les édifices. On les retrouve même sur les chapiteaux, les fûts qui composent les colonnes.

     

     Tympan de l’église Sainte-Foy-de-Conques  
     

     

    L’œuvre sculptée majeure d’une église est généralement le tympan (espace semi-circulaire qui surmonte la porte principale). Celui-ci est composé de trois registres séparés par des bandeaux comportant des inscriptions en latin. Au centre, la figure du Christ avec à sa gauche les damnés et à sa droite, les élus. Les scènes sculptées, contrairement aux écrits, sont facilement interprétables car le peuple distingue nettement l’opposition du bien et du mal. Le tympan représente souvent le jugement dernier, de manière à frapper les fidèles entrant dans l’édifice.

     

    C) Les peintures :

     

    Une autre des particularités dans l’art roman est la peinture. En effet, à l’époque de cet art les édifices, les sculptures étaient peintes et ce avec des couleurs vives telles que l’ocre jaune, le rouge, le vert.

    On trouvait également de grandes fresques (peintures murales) peintes dans les édifices. Pratiquement toutes les surfaces disponibles étaient peintes.

    Pendant cette période d’art roman, on avait d’autres pratiques artistiques comme les enluminures (peintures ou dessins fait à la main pour illustrer des textes, plus généralement des manuscrits), les lettrines (lettre initiale majuscule décorée en tête d’un texte) ou encore des vitraux (composition décorative formée de pièces de verre)  mais ceux-ci étaient bien plus petits que certains vitraux du fait de la petite taille des ouvertures imposées par les caractéristiques architecturales.

    Ici aussi, on avait comme pour les sculptures des scènes de la vie quotidienne ou des scènes bibliques représentées par les peintures, les fresques.

    L’art était alors au service de la religion et de la foi, par la transmission de la religion au peuple par le biais des sculptures et des peintures.

     

     

     



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  • Article rédigé par Barbara et Elodie.

     

    Situer l’art Roman dans le temps :

     

    L’art Roman est né en Italie au XIème siècle et s’est développé dans toute l’Europe jusqu’à la fin du XIIème siècle.

    L’art Roman se distingue de l’art gothique par l’architecture, les sculptures et les peintures.   

     

    L'art roman

     

    L’architecture romane :

     

    Voute

    L’architecture romane se caractérise par un système de voûtes en pierres appelées voûte en berceau, faites d’arcs arrondis : les arcs en plein cintre. La pierre étant un matériau lourd, les églises romanes sont de petite taille.

    Les bâtisseurs ont ajouté à l’extérieur contre les murs des contreforts pour soutenir le poids des constructions. Les murs sont épais et il y a peu d’ouvertures (fenêtres).

     

    Plan d’une église romane :

     

     

    Les églises romanes sont en forme de croix par le croisement de la nef et du transept.

     

    Les sculptures de l’art roman :

     

    Les sculptures romanes sont nombreuses et elles représentent des animaux et des créatures imaginaires.

     

    A l’extérieur, le tympan situé au-dessus de la porte principale de l'église est richement décoré. Il représente le Jugement dernier avec l'opposition du bien et du mal. Le Christ est au centre, le bien se trouve à gauche et le mal à droite.

     

     Tympan de l’église Sainte-Foy-de-Conques

     

    A l’intérieur, les sculptures se trouvent sur les colonnes et leurs chapiteaux, sur les murs.

     

     

     Chapiteaux de la cathédrale Saint-Lazare d'Autun

     

    Les peintures de l’art roman :

     

    La peinture est partout présente dans l’art roman. Les sculptures, les murs et les voûtes étaient peints de couleurs vives. On trouvait de grandes fresques qui sont des peintures murales.

    La peinture permettait aussi de décorer les manuscrits contenant les textes religieux, c’est ce que l’on appelle des enluminures.

     

                                                                   Fresques                                                                                              Enluminure

                                                                            


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  • Article de Claire / Julien / Thibaud

     

    Je clique et je vais directement:

    I. L'antiquité
    II. Le moyen-âge
    III. La renaissance

     

     

     

    I.                  L’Antiquité (-52 à 476) 

     

    A l'époque gallo-romaine, entre -52 et 476 la ville de Metz est d'abord appelée Divodurum, elle est habitée par des Gallo-romains.

     

    Les Gaulois ont de très nombreux dieux, c'est un peuple polythéiste.

    Le Christianisme est une religion monothéiste, les chrétiens croient en un seul dieu. 

    Le christianisme se développe et arrive à Metz vers 280/300. Saint Clément devient le premier évêque de Metz.

     

     

    Entre 250 et 451, la ville de Metz se fait attaquer par des peuples Barbares (principalement Germaniques). Pour se protéger elle construit alors des fortifications. 

    Au milieu du Ve siècle un oratoire dédié à St Clément est construit à l’emplacement de l’actuelle cathédrale: c'est un lieu de culte destiné à la prière.

    En 450, Attila, roi du peuple Huns, réunit une armée de peuples Barbares et déclare la guerre à l'Empire Romain d'Occident. Il passe à Metz en 451 et brûle la ville. D’après la légende, seul l’oratoire aurait été miraculeusement épargné par l’incendie.

     

     

     

    En 476, la chute de l'Empire Romain d'Occident marque la fin de l’Antiquité et le passage vers le Moyen Age.

     

     

     

    II.               Le Moyen Age (476 – 1492) 

     

    A.    Clovis et les Mérovingiens (476-751) :

     

    Au cours des IVème et Vème siècle, des peuples Barbares attaquent la Gaule et s'y installent. Ce sont les peuples Wisigoths, Ostrogoths, Alamans, Francs.

    Le roi des Francs, Clovis, entreprend la conquête de la Gaule en 481.

     

                                                                                           

                                                                  En 486, Clovis est baptisé: il obtient ainsi l’appui des évêques.

    Clovis meurt en 511. Son fils aîné se retrouve à la tête de la région nord-est du royaume franc qui porte désormais le nom d’Austrasie.

    Metz en devient la capitale et le restera jusqu’en 751.


                                                                                            

     

    B.     Charlemagne et les Carolingiens (751-987) :

     

    Après Clovis, Pépin le Bref prend le pouvoir en 751.

     

    Charlemagne son fils lui succède. Il entreprend la reconquête de l’Empire Romain d’Occident car il veut étendre la chrétienté. En 800, il est couronné empereur par le pape

     

    Sous les Carolingiens, Metz devient un centre culturel et religieux important.

     

     

    C.    La société au Moyen Age :

     

    • La société est divisée en 3 ordres :

                       - ceux qui prient

                       - ceux qui combattent

                       - ceux qui travaillent

     

    • Les villes et les métiers se développent.
    • L'agriculture connait des progrès importants.
    • L'usage de la monnaie, les marchés et les banques se développent.

     

    D.    Les temps difficiles : Guerre, peste, famine

    Entre 1099 et 1270 il a 8 croisades en tout.  Les croisades sont des pèlerinages armés demandés par le Pape pour conquérir ou défendre les lieux saints dont Jérusalem.

             

                                                                                        

     

    Une période de crise existe aux XIVème et XVème siècles : famines, épidémie de peste noire, catastrophes naturelles, guerres, révoltes.

    L'épidémie de peste noire en 1348 naît à cause du manque d’hygiène dans les villes, de l’augmentation des prix de la nourriture et du faible niveau de la médecine. 

     

    La Guerre de Cent ans commence en 1337 et oppose la France à l’Angleterre jusqu'en 1453.

     

    E.    Metz dans le Saint Empire Romain Germanique

     

    925 : Metz fait partie du Saint Empire Romain Germanique et le restera jusqu'en 1552.

    Elle reste une ville libre et autonome pendant tout le Moyen-Age. Elle est gouvernée par les évêques puis par les bourgeois de la ville.

     

    Metz est également une ville prospère et riche grâce à la Seille, une rivière, qui favorise le commerce du sel.

    La construction de la Cathédrale St Étienne débute en 1220 et se terminera en 1520.

     

     

    A partir de 1492, Christophe Colomb découvre l'Amérique. C'est le début de la Renaissance.

     

     

     

    Sais-tu ce qu'est un oratoire ?

    Sais-tu ce qu'est un Barbare ?

    Sais-tu ce que sont les croisades ?


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  • Article de Claire / Julien / Thibaud

    Frise chronologique

     cliquez sur la frise chronologique pour l'agrandir

     

    Quelques repères dans l’Antiquité

     

    Epoque gallo-romaine (-52 /476) :

    En -52 avant JC, Jules César conquiert la Gaule lors de la bataille d’Alésia. Vercingétorix dépose ses armes à ses pieds. C’est la fin de la guerre des Gaules et le début de la paix romaine.

     

    La romanisation de la Gaule commence par la transformation des villes : 

    • - organisation du plan des villes en quadrillage avec le quardo et le decumanus, 
    • - création d’un forum comme haut lieu de la vie publique et commerciale de la cité,
    • - construction de bâtiments de loisir comme les arènes, 
    • - création d’infrastructures pour améliorer la vie quotidienne (aqueducs)
    • - Construction de routes afin de favoriser le commerce, le déplacement des armées…

     

    Les villes sont ensuite administrées par les gallo-romains, c’est-à-dire par des gaulois romanisés car les romains ne sont pas assez nombreux pour gérer eux même les villes conquises.

    En ce qui concerne la religion, les Gaulois avaient de très nombreux dieux, environs 400, c'était un peuple polythéiste.

    A leur arrivée, les Romains n’imposent pas leur religion, qui est elle aussi polythéiste mais ils imposent le respect du culte impérial une fois par an.

     

    A l'époque gallo-romaine, la ville de METZ est appelée Divodurum Mediomatricorum, elle est habitée par des Celtes, le peuple des Médiomatriques.

    Le nom Divodurum est remplacé par le nom du peuple, Mediomatrici, prononciation qui s’altère pour donner Metensis au IIIe siècle, puis Mettis au Ve siècle.

    Ensuite il en émanera d’autres dérivés comme Metze  aux XIIIe et XIVe siècles, puis Mets, Mès ou Mées au XVIe siècle.

    Après la conquête, le plan de la ville de Metz évolue jusqu'à devenir un exemple type de ville gallo-romaine inspiré du modèle de Rome :

        - Le plan quadrillé s'articule à partir de 2 rues principales : le Cardo (rue Serpenoise et rue Taison) et le Decumanus (En  Fournirue).

        - A la croisée de ces 2 axes principaux, est construit le forum. La vie administrative et religieuse de la cité s'y organise à partir de monuments tels que la basilique, la curie, le temple dévolu au culte impérial...

        - On trouve 2 amphithéâtres pour les loisirs ainsi que des bâtiments destinés à améliorer le confort et l'hygiène (aqueduc pour acheminer l'eau dans la ville, thermes...).

        - Divodurum Mediomatricum devient un carrefour de communication grâce à la construction de voies romaines qui se croisent à Metz : les axes Lyon-Trèves et Reims-Strasbourg. 

        - La gestion de la ville est aux mains de riches familles de gaulois romanisés.

        - Les constructions sont réalisées en pierres.

        - Construction de villas gallo-romaines splendides.

    La ville de Metz (Divodurum) à l'époque Gallo-Romaine

     

    Pendant les 2 premiers siècles de l'occupation romaine, la ville reste ouverte. Elle vit dans la "paix romaine".

     

    Le développement du christianisme :

    Le Christianisme, religion monothéiste, arrive en Gaule romaine dès le IIe siècle. 

    Mais ce n'est qu'à la fin du IIIe siècle (280 / 300) que le Christianisme gagne la ville de METZ.

     

    Saint Clément, qui, selon la légende, a délivré la ville du Graoully, sera le premier Evêque de METZ.

     


    Saint Clément et le Graoully

     

    Dans le reste de l'empire Romain le Christianisme sera toléré par l'Empereur Constantin dès 313.

    Ce n'est qu'avec l'Empereur Théodose Ier en 392 que le Christianisme deviendra religion d'Etat.

    Au milieu du Ve siècle un oratoire est construit comme lieu de culte à l’emplacement de l’actuelle cathédrale.

     

    La Lorraine dans l’antiquité tardive :

    Cette période se caractérise par 2 phases de migrations :

    • 250-350 : Raids, incursions rapides de populations germaniques sur le territoire. Mais ces peuples ne restent pas. En 280, la ville se dote de fortifications pour se protéger des attaques.
    •  350-451 :  Invasions dévastatrices des peuples barbares. Les villes se dotent alors de murailles pour se protéger.

     

    En 450, Attila, roi du peuple HUNS, réuni une armée des peuples Barbares et déclare la guerre à l'Empire Romain d'Occident.

    Au passage des armées à METZ en 451, la ville est brûlée en très grande partie. D’après la légende, l’oratoire aurait été miraculeusement épargné par l’incendie.

     

    Cet oratoire dédié à St Clément est alors transformé en église.

     

    En 476, la chute de l'Empire Romain d'Occident marque la fin de l’Antiquité et le passage vers le Moyen Age.

     

    Le Moyen Age : 476 – 1492 :

    Clovis et les Mérovingiens :

    Au cours des IVème et Vème siècle, des peuples barbares attaquent tour à tour la Gaule, fuyant les Huns venus d’Asie. L’empire Romain d’Occident, affaibli, s’écroule alors. Les peuples barbares s’établissent en Gaule : Wisigoths, Ostrogoths, Alamans, Francs…

    Les Francs sont établis dans la région du Rhin. Leur roi, Clovis va entreprendre la conquête de la Gaule dès 481.

     

    En 486, Clovis est baptisé afin de renforcer son pouvoir : il obtient ainsi l’appui des évêques et devient le défenseur du catholicisme par rapport aux autres rois barbares qui n’ont pas opté pour la chrétienté.

     

    Quelques décennies plus tard, en 511, à la mort de Clovis, son royaume a quasiment retrouvé les limites de l’ancienne

    L'expansion du royaume Franc sous Clovis

    L'expansion du royaume Franc sous Clovis

     

    Il est partagé entre ses fils selon le principe de la loi salique. Son fils aîné Thierry Ier se retrouve à la tête de la région nord-est du royaume franc qui portera désormais le nom d’Austrasie.

    Metz en devient la capitale et le restera jusqu’en 751.

     

    Mais les partages successifs sous les Mérovingiens ne tiennent pas compte de la cohérence des territoires et des identités parfois fortes des peuples qui les composent. De plus, ils génèrent des conflits entre les héritiers qui fragilisent encore le royaume. Le royaume de Clovis va donc être morcelé et va perdre sa puissance. 

     

    Charlemagne et les Carolingiens :

     

    Au VIIIème siècle, la faiblesse des rois mérovingiens qui ont succédé à Clovis, les rois fainéants, entraîne un coup d’état de Pépin le Bref, le père de Charlemagne qui prend alors le pouvoir(751).

     

    Charlemagne lui succède. Il a un tempérament de conquérant. Il entreprend la reconquête de l’Empire Romain d’Occident, en la justifiant par la nécessité d’étendre la chrétienté. En 800, il sera couronné empereur par le pape. 

     

    Sous les Carolingiens, Metz sera un centre culturel et religieux de première importance. Elle deviendra la nécropole de la famille des Carolingiens. 

     

    En 775, Charlemagne accorde à la ville un diplôme d’immunité qui confirme le pouvoir important de l’évêque de Metz (pouvoir judiciaire, économique et militaire).

    814 : Charlemagne meurt. Son fils Louis le Pieux hérite de son royaume. 

    843 : Le royaume de Louis le Pieux est partagé entre ses 3 descendants. Ce partage entraîne la dislocation de l’empire et donc un affaiblissement du pouvoir, les 3 petits-fils se déchirent dans des guerres : c’est le début d’une période sombre. Metz appartient alors à la Lotharingie et est dirigée par Lothaire. 

     

    Le traité de Verdun (843) : le partage de l'empire de Charlemagne entre ses fils.

    Le traité de Verdun (843) : le partage de l'empire de Charlemagne entre ses fils.

     

    Entre 869 et 925, la Lotharingie ne cessera d’être convoité et disputé entre la France et l’Allemagne (Charles le Chauve et Louis le Germanique).

    En 925, La Lotharingie est rattachée au Saint Empire Romain Germanique.

     

    Pendant ce temps, le royaume de France entre dans une période sombre. Les rois faibles se succèdent rapidement au pouvoir. 

    En 987, à la mort du dernier roi carolingien, les nobles décident de placer sur le trône de France Hugues Capet. C'est le début de la dynastie des capétiens.

    Ce dernier va réformer le mode de transmission du pouvoir royal. Il modifie la loi salique. Avant, les terres et le pouvoir royal étaient partagés entre les fils du roi défunt. 

    Hugues Capet instaure la règle de la primogéniture masculine : l'héritage est transmis au fils aîné du roi. Cela va permettre d'éviter le morcellement des territoires et donc l'affaiblissement du royaume à chaque succession.

     

     

    La féodalité et le bas Moyen Age : XIème/XIIIème s : féodalité = les beaux siècles.

    L'organisation de la société se fait selon 3 ordres :
    - Ceux qui prient
    - Ceux qui combattent
    - Ceux qui travaillent

    Période de mutation sociale et d'extension particulièrement aux XIIème et XIIIème s : 

        - les villes se développent : exode rural, développement des métiers...

        - l'agriculture connaît des progrès importants (défrichement, outils plus efficaces permettant notamment un meilleur labour, développement de la jachère qui rend les terres plus fertiles).

        - Développement de l'économie : foires et marchés se développent dans les villes, développement de la monnaie, de la banque et du crédit (juifs et lombards particulièrement)

        De plus, les conditions climatiques sont plus favorables.

     

    1099 : début des croisades =  Les croisades sont des pèlerinages armés prêchés par le pape en vue de conquérir ou de défendre les lieux saints.

    Il y en aura 8 au total jusqu'en 1270.

     

    Le Bas Moyen-Âge : XIVème - XVème s (=les temps difficiles).

    Période de crise profonde : famines, grande épidémie de peste noire, désastres climatiques, guerres, remise en cause de la société féodale et mouvements de révolte.

     

    Peste :

    L'épidémie débute en 1348.

    Elle s'étend à presque toute l'Europe en se répandant par les voies commerciales.

    Villes insalubres, raréfaction des denrées alimentaires et augmentation des prix, médecine balbutiante.

     

    Guerre 100 ans (1337-1453) :

    Querelle  de succession qui débute en 1337 débouche sur  une guerre qui oppose la  France à l’Angleterre, cette guerre s’achève en 1453.

    Cette guerre va ralentir la construction de la Cathédrale de Metz.

     

     

    Metz dans le Saint Empire Romain Germanique :

     

    925 : Metz et la Lotharingie sont intégrées au Saint Empire Romain Germanique (SERG) et le resteront jusqu'à la fin du Moyen Age.

    Metz dans le Saint Empire Romain Germanique
    Metz dans le Saint Empire Romain Germanique

     

    959 : La région est difficile à gouverner : Othon 1er décide de la partager en 2 duchés et elle prend alors le nom de Lorraine (Basse Lorraine et Haute Lorraine).

    →Particularisme : histoire, peuple et langue qui lui sont propres et qui sont différents de ceux du SERG.

    Metz reste une ville libre et autonome pendant cette période, tantôt dirigée par les évêques (Cité épiscopale de 942 à 1234), tantôt par les bourgeois de la ville: les Paraiges (République messine de 1234 à 1552).

     

    Metz est également une ville prospère et riche notamment grâce à sa situation privilégiée au confluent de la Moselle et de la Seille ce qui favorise le commerce. Autour de l’an 1000, la ville s’étend à nouveau.

    =>Metz n'est rattachée au SERG qu'au niveau juridique.

    Metz sous la République Messine, une ville prospère.

    Metz sous la République Messine, une ville prospère.

     

    La construction de la Cathédrale St Etienne se fait durant cette période (1220-1520). 

     

     

    Christophe Colomb découvre l'Amérique en 1492, ainsi débute le temps de la renaissance.

    1552 : Metz est rattachée de fait au Royaume de France.

    1648 : Rattachement de droit au Royaume de France.

     

     

    Conclusion :

     

    La ville de Metz et la région Lorraine ont toujours été disputées entre la France et l’Allemagne, ce qui sera l’un des fondements des ambitions allemandes sur la région lors des guerres des XIXème et XXème siècles.


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  • Comprendre la construction de la Cathédrale

     

    Comprendre la construction de la Cathédrale

     

    Cette frise et ce plan sont à mettre en lien et présente sous forme d'images l'évolution de la Cathédrale. 

     

     

     


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  • -        -  En 451 : Le peuple barbare des Huns mené par Attila déferle sur Metz et détruit tout sur leur passage. Seul un édifice échappe, par miracle, à la destruction : l’Oratoire dédié à Saint Etienne situé dans la ville. Le lieu est alors marqué du sceau divin et accueillera le siège de l’évêque, l’édifice sera la première cathédrale à l’emplacement de la cathédrale actuelle.

     

    -        -  Au Xème siècle, Otton Ier nomme évêque de la ville Thierry Ier qui trouve l’oratoire vieilli et passé de mode. Il décide de réhabiliter l’Oratoire en cathédrale Ottonienne dans le style roman de l’Empire Germanique. 

    Comprendre la construction de la Cathédrale, c'est comprendre les 300 ans d'évolution et de rebondissements

    - En 1207, une petite Eglise sort de terre appelée Notre Dame La Ronde construite à coté de l’Oratoire. Chaque édifice accueille un Chapitre différent composé de prêtres.

    Comprendre la construction de la Cathédrale, c'est comprendre les 300 ans d'évolution et de rebondissements

    -       -   Au XIIIème siècle on réhabilite la cathédrale Ottonienne en cathédrale gothique (style architectural dominant dans de grandes villes de France à l’époque).

    -     - En 1240, les travaux de la construction de la cathédrale reprennent suite aux conflits entre évêques et bourgeois. La décision d’augmenter la longueur du bâtiment est prise. Cependant, Notre Dame la Ronde qui est construite à proximité, entrave l’allongement de la cathédrale. Des discussions houleuses voient le jour entre les deux Chapitres.

    -        - Les deux constructions sont réunies sous un même toit (1359) et restent séparées par un mur.

    -     - Fin du XIIIème siècle le contrôle tombe aux mains des bourgeois, la construction de la cathédrale sera alors dirigée par les messins et non plus par les évêques.

    -         - A partir de 1366, les chantiers de gros oeuvre s’achèvent pour laisser place aux travaux embellissement et de décoration.

     

    -     -En 1381, démolition du mur de séparation sans l’accord des Chanoines de Notre Dame La Ronde. Des discussions émergent pour trouver un nouveau compromis.

    Comprendre la construction de la Cathédrale, c'est comprendre les 300 ans d'évolution et de rebondissements

    -      Le porche de Notre Dame la Ronde devient l’entrée principale de la cathédrale au XV siècle.

     

    -       -En 1468, un incendie ravage la toiture.

    Comprendre la construction de la Cathédrale, c'est comprendre les 300 ans d'évolution et de rebondissements

     

     -        -Le chantier gothique aura duré 3 siècles pendant lesquels les travaux tantôt avançaient avec lenteur, tantôt stagnaient, tantôt reprenaient avec intensité, toujours selon la disponibilité des ressources.

     

    -          -La Cathédrale reste inchangée jusqu’au XVIIIème siècle.

    -          -Les temps d’après concernent des changements d’ordre décoratif : les vitraux ainsi que les aménagements autour de l’édifice. 


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  • La grande nouveauté de l'art gothique est la croisée d'ogives. Elle permet de construire des cathédrales très hautes car le poids repose sur quatre piliers intérieurs, qui sont eux-mêmes soutenus par un arc-boutant et un contrefort à l'extérieur. Au centre de la croisée d'ogives se trouve la clé de voûte qui vient s'emboîter pour tout faire tenir ensemble. Les arcs ne sont plus arrondis, mais brisés, comme on peut le voir sur ce dessin:

     

    clé de voûte

    L'architecture gothique

     

    L'architecture gothique

     

    Grâce aux voûtes en croisée d'ogives, les forces créées par le poids de la voûte sont réparties le long de la croisée d'ogives puis se propagent dans les piliers, les arcs boutants et les contreforts jusque dans le sol. Cette technique de construction permet de bâtir une cathédrale plus haute, avec de grands vitraux, sans qu'elle s'écroule sous le poids de la voûte.

    L'architecture gothique

     Les flèches rouges sur les schémas représentent le trajet des forces.

     

     

    Si on veut comparer l'art roman avec l'art gothique, on peut aussi observer les plans des églises. On voit alors que l'art gothique est moins sobre, il y a beaucoup plus de détails que dans l'art roman. 

    L'architecture gothique

     


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    L'architecture gothique s'est développée en France, à St Denis et en Europe du XIIème au XVIème siècle. Au début du Moyen Âge, on construisait des bâtiments dans le style roman. Après le gothique, ce fut le style Renaissance. Les plus beaux monuments gothiques sont les églises et les cathédrales. C'est durant la Renaissance que le mot "gothique" a été inventé, donnant l'image d'une architecture barbare.

     

    Voici une carte qui montre l'expansion de l'art gothique :

    expansion de l'art gothique

     


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